Funérailles du d'Éric Yaovi Adamson

Agence QMI
Kathleen Frenette
31/07/2010 19h48


VANIER - C’est lors d’une cérémonie qui a duré un peu plus d’une heure trente, que les proches d’Éric Yaovi Adamson ont pu lui dire un dernier au revoir. Un peu plus d’une centaine de personnes étaient réunies, samedi après-midi, à l’église Notre-Dame de la Recouvrance à Vanier.

Décédé le 21 juillet dernier dans un incendie allumé de façon volontaire au Centre de détention de Québec, le jeune homme de 20 ans finissait ses études secondaires et avait célébré son anniversaire le 8 juin dernier.

«Tu voulais devenir pompier, tu es mort dans le feu, tu es notre héros, notre martyr», a dit l’un de ceux qui ont rendu hommage au jeune garçon.

D’ailleurs, le père de celui que ses amis surnommaient «Blackjay » a eu des paroles de révolte face à ceux qui, selon lui, ont laissé mourir son fils «par négligence».

«Mon fils ne voulait pas venir habiter ici, comme s’il savait que sa vie allait se terminer de cette façon, comme s’il savait que son chemin allait se terminer là», a-t-il dit, alors que des pleurs se faisaient entendre dans l’église. Le père de Adamson a aussi remercié son fils de lui avoir sauvé la vie récemment.

«Il y a deux mois, j’ai eu une crise et sans la présence d’Éric et de ses deux frères, je ne serais pas là, aujourd’hui, pour vous parler. Je regrette seulement qu’il ait pris ma place au ciel», a-t-il mentionné aux gens réunis.

Exprimant sa peine, le père du disparu s’est aussi interrogé sur la place des immigrants au Québec, une question à laquelle il dit ne pas avoir trouvé de réponse. Les funérailles du jeune homme se sont terminées par des chants, alors que la voix plaintive de sa mère s’élevait plus forte à travers la foule.
Rappelons que le 21 juillet dernier, un incendie criminel a été allumé dans l’aile F secteur 7 du Centre de détention de Québec, où quatorze prévenus étaient rassemblés.

Après avoir mis le feu aux matelas et aux vêtements sur place, six détenus ont quitté l'aile lorsque les agents correctionnels sont intervenus, alors que huit autres sont demeurés sur place.

Adamson faisait partie de ceux-là. Il a été retrouvé mort, asphyxié, plus de trois heures après le début des événements. L’enquête menée par la Sûreté du Québec est toujours en cours et aucun rapport préliminaire d’autopsie n’a encore été dévoilé.