| VOUS ÊTES INVITÉ À LA PRESENTATION DU LIVRE : |
| AFRIQUE, TYRANNIE CORRUPTION DESPOTISME |
| À GATINEAU (UQO): |
Cet ouvrage s’adresse à toutes celles et tous ceux qui s’intéressent au destin de l’homme noir, quel que soit leur niveau d’instruction, de curiosité et plus spécifiquement aux lecteurs qui se consacrent aux grands problèmes existentiels et essentiels que connaissent ou subissent les Noirs. Cet ouvrage se veut aussi un essai critique objectif s’appuyant sur la lecture de nombreux livres d’histoire, politique, revues, témoignages, des expériences personnelles ainsi que des observations auscultées de l’homme noir qu’ils soient Africains ou Caribéens. En conséquence, les lecteurs trouveront dans ce livre des approches inédites, des propos et des arguments à la limite de l’acceptable pour le commun des mortels, mais telle est la triste réalité dans la majorité des scénarios. Toutefois, c’est en tout optimisme que nous entrevoyons le désordre en soi comme prélude à l’ordre manifeste. Tout compte fait, les Noirs ont accompli des pas irréversiblement géants en quelques décennies, et ce, malgré tous les obstacles incommensurables auxquels ils sont quotidiennement confrontés. |
Pavillon Lucien Brault B1030 |
| DATE : 26 NOVEMBRE 2011 |
| HEURE : 14H00 – 18H00 |
Afrique, Tyrannie Corruption Despotisme
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Jusqu’où devrions – nous aller dans notre auto flagellation pour réveiller les Africains ?
RépondreSupprimerYaovi Bouka, ancien Président de la Communauté togolaise au Canada
J’ai assisté récemment à Montréal, au lancement du livre intitulé Afrique : Tyrannie, Despotisme, Corruption, de notre frère Koffi Antoine Nadjombé. Je voudrais en premier lieu féliciter l’auteur pour son initiative et son audace, car il y déploie un langage direct et sans détours. Cependant tant au cours de sa conférence de lancement qu’à la lecture du livre, j’en étais réellement troublé. Je me suis demandé jusqu’où devrions – nous aller, en tant qu’Africains, pour nous réveiller mutuellement face à la cause africaine?
Conscient de mes limites en matière de dialectique et d’argumentation philosophique, que l’on me permette cependant de poser quelques questions à l’auteur.
En effet, après avoir fustigé tant l’incompétence des dirigeants africains d’hier et d’aujourd’hui que la bêtise des autres africains de toujours, l’auteur semble laisser peu de place à un avenir radieux pour les Noirs, qu’ils soient Africains ou d’ailleurs. Lorsqu’on sait que nous sommes ce que nous pensons tous les jours, que ce sur quoi nous nous concentrons se déploie invariablement, on peut se demander comment accepter sans broncher des affirmations de l’auteur, telles que : « Les noirs sont maudits; l’Africain est l’ennemi de l’autre Africain; les élites ne sont pas de bons exemples, etc. »? De telles assertions ne sont – elles pas des facteurs démoralisateurs pour les Africains de tout genre, notamment ceux des jeunes générations? Comment voulons-nous qu’ils puissent remporter des victoires si nous leur enlevons la confiance en soi et les ingrédients de leur espérance?
En fait, s’il faut admettre avec l’auteur le fait que de nombreuses choses ne vont toujours pas bien en Afrique : absence de plan stratégique global, pénurie de leadership inspirant, pénurie de structures de capitaux, d’industries, d’universités de renommée internationale etc, il serait exagéré de conclure que tout va mal en Afrique. Constatons à cet égard :
- Un recul (timide) de certaines maladies graves, telles que le Sida ou la malaria;
- La réduction des zones de conflits armés (Angola, Libéria, Sierra Leone, Mozambique, Soudan);
- Amélioration de la bonne gouvernance : Ghana, Namibie, Tanzanie, Afrique du Sud;
- Amélioration du taux de croissance économique comparativement à celui des autres continents, en dépit de la persistance des disparités;
- Progrès de l’alphabétisation et de l’éducation;
- Initiation (encore limitée, je l’admets) à la vie démocratique : Ghana, Tanzanie, Benin etc.
Si l’on prend la mesure de l’ampleur des difficultés structurelles auxquelles sont confrontées à l’heure actuelle les puissances économiques d’hier et d’aujourd’hui telles l’Europe et les États-Unis, personne ne sait où sera l’Afrique dans 50 ou 100 ans!
Par ailleurs, si nous accordons un crédit au fait que selon des spécialistes du potentiel humain, le succès de l’individu est attribuable à 10% à son niveau d’instruction, 40% à ce à quoi et comment il pense tous les jours, 50% à son environnement, alors le rôle des leaders de nos communautés, notamment ceux de la diaspora africaine, devrait être de nous motiver et de nous indiquer les meilleurs modes de pensée, ceux qui nous procurent de l’énergie et de l’imagination positive, ceux qui nous aident à créer un environnement favorable au progrès et au succès individuel et collectif. Dans ce sens et tout en réitérant mes félicitations au frère Antoine Nadjombé, je l’invite à poursuivre son travail d’éveil de la conscience africaine, en nous proposant dans son prochain ouvrage, la voie à suivre pour déjouer notre malédiction collective et nous engager sur le chemin de la liberté, du progrès, de la solidarité, de l’amour et du bonheur.
C’est dans cette optique que le Président Nelson Mandela, dans lors de son discours inaugural en 1994 nous disait à peu près ceci :
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